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The Great Flood - Joe Bonamassa

Elle regarde les traces sur ses bras. Elle avait de jolis bras avant que cette saloperie ne lui tombe dessus. Elle pouvait mettre de jolies robes, l'été, au bal du village. Les boursouflures rouges et jaunes mangent sa peau, ça lui tiraille là, bien profond.. ça lui rappelle toutes ces piqures, toutes ces épreuves, comme si pour chaque momentde bonheur de sa pauvre vie, elle avait dû payer le prix fort...Ma fille, une cicatrice moche et douloureuse pour chaque minute passée dans le creux de ses bras, elle est
salée cette note je trouve ! c'est la crise ! je n'ai plus les moyens de payer. Pourtant je donnerais ma main pour toucher la sienne, encore... Je lacèrerais ce qui me reste de peau
vierge pour sentir son souffle sur ce cou décharné. Oui, c'est bien ce
qui l'a fait fuir, ce pleutre, ce décharnement, les prémices ... Les
odeurs de fiel qui tuent l'amour, insidieusement, cette haleine qui repousse le plus brave des chevaliers, ces gouttes à gouttes qui donnent le spleen. Il a déjà tout vu, ces ongles qui griffent les draps,ces
yeux qui se voilent, comment lui en vouloir ? la vie me quitte, je
voudrais un baiser, j'aspirerais un peu de lumière, elle coulerait le long de mon dos , allumerait tous mes chakras, je deviendrais phosphorescente, une pure énergie, et finalement, ce corps supplicié, je le laisserais sans vie, dans ce lit triste. Cette chambre est à pleurer.
tu rêvais d'absolu te voilà révolue, obsolette - tu partiras. Oh, oui
il sera triste, un peu, vaguement coupable d'être enfin soulagé de ne plus devoir te voir. Ce corps qu'il
a tant aimé, qu'il a fait mourir de plaisir, qu'il reluquait sans jamais se lasser, ce corps qui lui a fait monter la tension tant de fois, qu'en as-tu fait ? Pauvre de toi ! tu lui a ôté la
magie, le désir. Il saigne, il est vide, déjà consummé, presque poussière... Il s'éteint dans la nuit profonde, làs de lutter.

SOFONISBA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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